En ce début d’année 2016, l’association EIGSI Students Engineering Projects (ESEP) se dote d’une imprimante 3D. En plus des enjeux liés à la production d’éléments nécessaires à la réalisation technique de leurs projets, le choix de l’imprimante répond à un choix stratégique qui va impacter toutes les composantes de l’association.
L’association EIGSI Students Engineering Projects (ESEP) regroupe toutes les activités associatives liées au pôle ingénieux : Shell Eco-Marathon, C’Space, Coupe de France de Robotique, sports mécaniques, etc. Composée de passionnés, elle permet aux étudiants de mettre en pratique les concepts scientifiques et les notions techniques vues en cours. Jusqu’à présent, l’association pouvait utiliser, sous condition de disponibilité, les deux imprimantes 3D présentes à l’école. Toutefois, en termes d’autonomie de travail mais aussi de besoins sur le terrain, lors de leurs déplacements en France ou en Europe, les clubs de l’association pouvaient se retrouver dans des situations handicapantes à des étapes clés de leurs projets.
L’imprimante 3D Prusa i3
Les élèves-ingénieurs de l’ESEP ont donc réalisé l’analyse des besoins à court et long termes, cherché des solutions adaptées et établi un plan de financement réaliste.
Ils ont arrêté leur choix sur un modèle en Open Source : la Prusa i3 dont la qualité et la précision n’a rien à envier à d’autres imprimantes 3D. Ils ont acquis la Prusa i3 sous forme de kit tout en s’attachant à obtenir des composants haut de gamme.
Or, la Prusa i3 n’est pas transportable, mais c’est une imprimante 3D autorépliquante. Un des besoins premiers des équipes de l’ESEP est justement la nécessité d’une imprimante 3D transportable sur les lieux des différentes compétitions françaises et européennes auxquelles elles participent. La première mission de la Prusa i3 sera de se répliquer pour répondre à ce besoin. Les équipes ont donc travaillé avec le logiciel Catia pour concevoir un nouveau châssis et des adaptations rendant la Prusa i3 plus fonctionnelle et performante. La version 2 de l’imprimante 3D de l’ESEP sera prête fin avril. Juste à temps pour partir à Londres au Shell Eco-marathon avec la team de l’EIGSI Ecodrive.
Est prévue également une amélioration importante de la version 1 de la Prusa i3 non mobile à partir d’éléments d’ordinateurs recyclés. Cette version 3 devra optimiser les problèmes de vibration mais aussi améliorer les capacités globales de l’imprimante et son esthétisme.
Mais ce n’est pas tout l’ESEP a bien pensé son projet ! L’association se lance dans l’aventure Reprap et compte bien utiliser la Prusa i3 pour produire son scanner 3D mais aussi des fraiseurs numériques… Le scanner 3D permettra d’accélérer les étapes de modélisation pour tous les projets de l’ESEP. Les fraiseurs numériques permettront aux clubs de l’ESEP de prototyper plus rapidement leurs pièces dans plusieurs matériaux (bois, plastiques, etc.). En plus du gain de temps à terme, l’association réduit ses dépenses car la production en interne de ces machines coûtera beaucoup moins cher que leur achat. Il ne faut pas négliger non plus le gain en apprentissage pour les élèves-ingénieurs membres de l’ESEP.
Quant au financement, l’ESEP a déjà imaginé que, lorsque les équipes de l’association n’utiliseront par la Prusia i3 ou les autres machines, elles seront utilisables par les entreprises partenaires, par les autres associations et des étudiants EIGSI à titre personnel, en échange d’une contrepartie financière. Un catalogue de produits modélisables à destination des étudiants est même envisagé.
Une belle réussite et de belles perspectives pour l’ESEP et nos étudiants.