L’EIGSI compte plus de 10 000 diplômés. Le caractère généraliste de la formation d’ingénieur EIGSI permet à ces alumni d’évoluer dans de nombreux secteurs de l’économie en France et à l’international. Illustration ici avec Simon VIEVILLE, Promotion 2006 qui possède plus de 15 ans d’expérience dans le secteur de la cosmétique et du luxe.
Bonjour Simon, pourriez-vous svp vous présenter en quelques mots ?
Simon VIEVILLE, j’ai 38 ans, diplômé de la promotion 2006. Je travaille dans l’univers de la cosmétique et du luxe depuis mes stages ouvriers et de fin d’études effectués chez Chanel, LVMH et L’Oréal.
J’ai commencé à travailler ensuite chez L’Oréal France en tant qu’acheteur industriel en support des usines européennes pendant 3 ans. Puis, j’ai intégré The Body Shop pendant 5 ans en tant que responsable achat global dans un premier temps, avant d’être en charge de la réorganisation opérationnelle et de l’intégration de la production et de la Recherche et Développement de la marque The Body Shop au sein des usines du Groupe L’Oréal. Je suis ensuite parti à New York 5 ans où je me suis concentré sur l’intégration des récentes acquisitions américaines du groupe au sein des achats et des Opérations.
Après un passage d’un an au sein de Louis Vuitton où j’ai aidé à l’intégration de nouveaux fournisseurs de transformation sur le cuir, je suis aujourd’hui chez COTY en charge des Opérations globales de leurs dernières acquisitions.
En quoi consiste votre métier actuel ?
Mon métier actuel consiste à superviser l’ensemble des Opérations : développement produit, R&D packaging, R&D formules, planification ainsi que la fonction achats.
Je travaille en étroite collaboration avec les équipes marketing de ces marques, les différents régions & marchés ainsi que les sites industriels afin de mettre à disposition de nos consommateurs des produits performants, conformes à l’ensemble des normes de sécurité de chaque région et respectueux de l’environnement.
Pourriez-vous svp nous présenter le groupe COTY ?
COTY est un leader mondial de la beauté, spécialisé dans le soin de la peau, le maquillage et les parfums. Le groupe possède deux divisions : une division produits grand public avec des marques comme CoverGirl, Rimmel, Bourjois, Adidas… Mais aussi une division Luxe avec des marques comme Gucci, Burberry, Lancaster, Philisophy, Marc Jacobs, Tiffany, Chloé, Miu Miu, Lacoste, Kylie Jenner…
La mission de Coty est de célébrer et d’inspirer toutes les expressions et visions de la beauté. Nous nous engageons à avoir un impact positif sur la planète et à valoriser la beauté de nos collaborateurs – le tout pour créer une beauté qui dure. #beautythatlast
Qu’est-ce qui vous plaît dans le secteur de la cosmétique et du luxe ?
J’ai ressenti très vite que la cosmétique n’a finalement rien de cosmétique. Elle a une mission bien plus grande que ce qu’on lui accorde. Elle participe à l’estime de soi :
la cosmétique et la beauté comme un levier d’« empowerment » pour les femmes et les hommes.
Le maquillage, le soin, la coloration ne sont plus seulement une affaire de paraître, encore moins de superficialité, mais bien parfois une aide pour regagner confiance, se sentir bien et pourquoi pas se réconcilier avec sa peau et son corps. Cette mission m’anime beaucoup au quotidien.
Aussi, il existe autant de beauté que de personnes sur Terre. Cette richesse est une véritable source d’inspiration qui nourrit ma créativité ainsi que celle des équipes. Ce secteur a su de manière unanime et très tôt promouvoir la diversité de chacun dans la conception de ces produits, mais également dans la manière de manager ses équipes. Lorsque des personnes, quelle que soit leur origine, leur identité de genre, leur religion, leur orientation sexuelle, leur âge et en dépit de tout handicap, sont acceptées et valorisées, elles ont les capacités de se développer, de s’épanouir et donc de contribuer à leur tour à la performance de l’entreprise.
Quels sont selon vous les points forts d’un ingénieur généraliste pour travailler dans ce secteur ?
La formation d’ingénieur généraliste me permet aujourd’hui de naviguer sans complexe à travers l’ensemble des problématiques techniques : en production, qualité, supply chain, IT, en recherche et développement des procédés, mais aussi en management et même dans la négociation / partenariat avec nos fournisseurs sur lesquels nous nous appuyons sur de nombreux éléments techniques.
Quels souvenirs marquants gardez-vous de vos années à l’EIGSI, des enseignements, de l’ambiance ?
Je garde des souvenirs très riches. Je crois que l’ambiance et l’esprit d’initiative restent les souvenirs les plus forts. Entre compétitions sportives, compétitions inter-écoles, organisations d’événements et l’aide que nous apportions localement. L’EIGSI m’a permis de m’épanouir dans un environnement qui m’a poussé à me dépasser et dans lequel je savais que je pouvais compter sur l’ensemble des équipes enseignantes et sur toute l’aide que pouvait m’apporter l’école.
Je garde également un souvenir fort de notre implication avec l’AFEV (Association de la Fondation Étudiante pour la Ville), qui m’a donné l’opportunité d’aider des enfants en difficulté scolaire régulièrement. Cela m’a énormément apporté personnellement.
La formation EIGSI est-elle adaptée pour travailler dans ce secteur de la cosmétique et du luxe ?
La cosmétique couvre de nombreux métiers dans l’industrie. La formation de l’EIGSI est tout à fait adaptée à un démarrage dans cet environnement. Mon conseil serait notamment de commencer dans une usine cosmétique où il est possible de voir et d’explorer de nombreux métiers : la qualité, la planification, la production, l’hygiène, la sécurité, l’environnement.
L’idéal serait bien évidemment de profiter des stages ouvriers pour découvrir ces métiers le plus tôt possible et d’orienter son choix de dominante ainsi que son investissement et sa proactivité en dehors de l’école en gardant cet objectif en tête.