Stéphane Melerowicz est un ingénieur EIGSI diplômé en 2013. Il a suivi les enseignements de la dominante Conception & Industrialisation des Systèmes Mécaniques (CISM). Il est aujourd’hui Ingénieur Fiabilité Process chez AKKA pour Renault.
Vous avez choisi la dominante CISM. Selon vous quels sont les points forts de cette dominante ?
C’est une dominante difficile, mais qui apporte un excellent niveau technique. Elle aborde toutes les étapes que connaît un produit depuis ce qui le définit (cahier des charges) jusqu’à sa mise en production en passant par les études de conception, de longévité, de coût, de faisabilité et par toute la préparation de son outil de fabrication. Ce sont des disciplines que nous retrouvons dans la quasi-totalité des secteurs: automobile, ferroviaire, aéronautique, pharmaceutique, alimentaire…
Ces secteurs ont du mal à recruter des ingénieurs ayant à la fois compétences techniques et de management, de gestion de projet. Un étudiant assidu et voulant mettre à profit le cursus EIGSI et la dominante CISM a aujourd’hui encore la garantie de trouver facilement un emploi.
Vous êtes Fiabiliste Projet Tôlerie chez AKKA, détaché au sein du groupe Renault depuis 2015. Quelles sont vos responsabilités ? Quel est votre quotidien ?
J’ai commencé dans l’équipement automobile chez Valeo dans la qualité. Etant un grand passionné d’automobile, c’est donc assez naturellement que je me suis tourné vers le constructeur Renault en 2015. Chez Renault, la tôlerie correspond à toute la partie assemblage de la caisse de la voiture avant son envoi en peinture.
Mon rôle en tant que Fiabiliste Projet est de piloter la validation des jalons de l’industrialisation de la voiture avec les chefs de métiers, le chef de projet et l’usine qui accueille la voiture. C’est une fonction intéressante car je suis amené à travailler avec la quasi-totalité des métiers impliqués dans la fabrication d’une voiture.
Quand le dernier jalon (de Mise en Production) est validé, ma fonction consiste ensuite à accompagner l’usine sur la montée en cadence de la voiture: fiabilisation de la ligne de production, formation du personnel si besoin, optimisation du système informatisé de surveillance des pannes, ajustement des opérations de maintenance préventive…
C’est un autre pan intéressant de la fonction car je peux alors apprécier la progression de l’industrialisation depuis les quelques voitures produites en début du projet jusqu’à la pleine cadence qui peut atteindre 1200 véhicules/jour.
En quoi la formation généraliste EIGSI est un plus dans votre carrière ?
L’EIGSI a pris le pari de former ses ingénieurs sur un domaine et non sur un secteur. En ce qui me concerne, je travaille dans le secteur automobile mais ma formation est bien basée sur le domaine de la conception et de l’industrialisation. Le grand plus de cette formation est qu’elle me permet d’évoluer facilement d’un secteur à l’autre si le marché venait à changer d’équilibre ou tout simplement si le souhait venait à se faire sentir.
La formation généraliste apporte une pluridisciplinarité grâce à laquelle les diplômés EIGSI peuvent facilement s’adapter à leur environnement de travail. Cette capacité d’adaptation leur permet ensuite d’évoluer plus facilement d’une fonction à une autre ou de se tourner vers des métiers tels que la conduite de projet ou la coordination d’équipe.
En tout cas, cette formation répond aux besoins des entreprises. Depuis que je suis diplômé, j’ai déjà été démarché par les secteurs de la Défense, de l’aéronautique, de l’électronique grand-public, et par le ferroviaire.