Thomas Raimbault est le coordinateur de la nouvelle dominante de l’EIGSI La Rochelle : Entreprise du Futur. Alors qu’on entend souvent parler d’usine du futur ou d’industrie 4.0, Thomas Raimbault nous présente le champ de compétences couvert par ces enseignements et le choix de son nom : Entreprise du Futur.
Pourquoi avoir choisi la terminologie Entreprise du Futur au lieu d’Usine du futur ?
Usine du futur était trop réducteur. C’est, certes, une expression à la mode. On entend aussi parler d’industrie 4.0, de Smart Factory, voire de 4ème révolution industrielle. Mais tous ces termes couvrent un secteur particulier : celui de l’industrie, de la fabrication de produits. Ils conviennent parfaitement à l’Allemagne, berceau de l’industrie 4.0 en Europe, pays dans lequel l’industrie représente encore plus de 20% du PIB.
Mais en France, la réalité est toute autre. Là où le secteur tertiaire est prépondérant, l’industrie ne représente qu’environ 10% du PIB. Est-ce à dire que la dynamique, les méthodes et les promesses de l’industrie du futur ne sont pas importantes en France ? Pas du tout. Au contraire. Ça va au-delà, tous les acteurs de l’économie, aussi bien l’industrie que les services, sont concernés.
Notre dominante Entreprise du Futur porte donc bien son nom : elle est pensée pour répondre à tous les besoins des entreprises, quel que soit leur secteur.
Sur quoi reposent les enseignements de la dominante Entreprise du Futur ?
La transformation entre l’entreprise d’aujourd’hui et celle
de demain repose sur trois axes :
- un concentré de technologies et d’innovations où le numérique joue un rôle clé ;
- une organisation de rupture dans le fonctionnement de l’entreprise et ses relations avec les parties prenantes ;
- une stratégie customer centric remettant le client au cœur des priorités.
Ce sont ces trois axes que la dominante Entreprise du Futur couvre en se basant sur le socle commun de l’industrie 4.0. De quoi s’agit-il ? En premier lieu de la transformation numérique ou plus précisément de la conduite du changement numérique.
Concrètement, les enseignements de la dominante touchent un large spectre de sujets tels que le Big Data, l’IoT, les Data Sciences, la Cyber Sécurité, réalités augmentée et virtuelle, Cloud, Intelligence artificielle, etc. Il est également question de génie industriel avec des cours sur la Supply Chain et le Lean Management. Les sciences humaines sont essentielles et occupent une place particulière dans cette dominante. L’entreprise du futur est avant tout une aventure humaine.
En quoi former des ingénieurs généralistes EIGSI avec un champ d’expertise en Entreprise du Futur est pertinent ?
Tout simplement parce que les entreprises ont besoin d’ingénieurs généralistes, avec une culture scientifique large, une capacité à prendre de la hauteur et à avoir une vue d’ensemble afin qu’ils soient pilotes, chefs d’orchestre de la transformation numérique.
En effet, les ingénieurs généralistes EIGSI formés à cette dominante sont dotés de compétences transversales stratégiques et opérationnelles : maîtrise du numérique, des génies industriel et logistique.
Ils disposent aussi de compétences complémentaires en management de projets, en gestion d’équipes et sciences humaines, et plus largement d’une bonne compréhension des enjeux économiques de l’entreprise ainsi que son contexte sociétal, environnemental voire géopolitique actuel et à venir.